vendredi 7 décembre 2012

Les gens de varanasi

Il y a de tout a Varanasi, les contrastes sont detonants, les locaux que l'on peut rencontrer en se promenant sont souvent liés au tourisme dune facon ou une autre, des guides, bateliers, vendeurs en tout genre, rabatteurs, mendiant et pseudo gurus, il faut juste éviter de se faire embarquer par des petits escrocs. L'habit ne fait pas le moine et meme les enfants qui ne sont pas habilles de loques mais en tenue d'ecoliers proprets demandent les 10 roupies. Il suffit de se rapprocher des personnes qui se baignent dans le Gange pour faire des rencontres plus agréables et intéressantes. Un autre lieu ou les rencontres sont d'un niveau plus élevé est sur le campus universitaire de BHU qui est immense et sans doute un des plus grands en Inde. Je me suis même fait offrir le thé et le voyage de retour en rikshaw offert par des étudiants lors de ma visite. Les autres rencontres sympathiques et sans la demande de backshish coutumière a été avec le vendeur de chai, le propriétaire d'un magasin de peinture qui préparait son voyage en Europe, un employé de banque qui se lavait et bien sur les milliers de sourires échangés lors de mes nombreuses balades pu j'ai arpenter le gange en long et en large. Le chowk, quartier musulman ou les boutiques vendent en gros et a des prix dix fois inférieurs aux quartiers plus touristiques. Meme les mendiants professionnels ou par opportunité ne sont pas désagréables et échanges un sourire et un namaste généreux sans qu'un pièce ou un billet ne soit échangé. Il est évident que avec un telle population 'de passage' le local est habitué aux touristes et de ce fait est un peu plus hermétique que dans des villes moins visitées. Aussi avec une population de près de 6 millions d'âmes et beaucoup de personnes sans occupation ou travail, errants ou méditant dans les rues ou le long du Gange, cela apporte cette dimension un peu dure à la ville aux mille temples.

So many people in this city of hopes, prayers, dreams and tourist business. The locals are therefore mostly and clossely invilved in tourism in one way or another. So if someone comes up to you in the street or on the ghats its usually not for free, for a boat ride, a visit of a silk factory, to sell you hash or just to beg. Its a litlle anoying butnyou cannot blame them and just start quicly ignoring and not responding and sometimes having to be a little harsh. But one can easily cross smiles and genuine people, bathing or working along the ghats, or in some shops for locals or eateries for locals, in a tourist place expect tourist treatment. Of course begging is common he as with 6 millions inhabitants, many are out of work, walking the street or hanging out along the river. Even some local school kids and teenagers asked for 10 roupies which is quite cheaky. All in all, its a great place with a great variety of people and mostly friendly even if still a little more serious than more remote cities of india and of course one should be aware of scams and try and stay away from them. The university grounds are a nice place to meet people that will have a good education and conversation and I got a lift with two students that then paid for the rest of my ride back. The chai man discovered he had a talent in using my camera and taking some nice pics, the paint shop owner told about his upcoming trip to Europe and most if not all smiled back to me with the traditional head nod and winkle twinkle eye.

Les specialites culinaires des rues de varanasi / varanasi street foods

Varanasi est une véritable fourmilière et pour nourrir travailleurs, touristes et devots, bon nombre de restaurants et vendeurs de rue pullulent. Aussi, pour les gouts occidentaux, de nombreux 'café' et 'lounge' sont repartis tout le long du gange et dans les rues attenantes. Bien évidement, les prix de ce type d'endroits sont 10 fois plus cher que les bouis bouis, mais garantissent la propreté et aussi un cadre reposant, confortable et parfois très beau. Le wifi gratuit est aussi très commun dans ces établissements, justifiant ainsi du prix. Au niveau des vendeurs de rue et bouis bouis, difficile de faire un choix et il faut donc bien observer le nombre et le type de locaux qui s'y restaurent, essayer de juger de la propreté et de la fraicheur des ingrédients, ce qui est une chose assez simple car tout se fait à découvert. Il faut ensuite ne pas hésiter à demander aux locaux quelles sont les spécialités et les meilleures adresses, le plus dur est de comprendre les directions, car les adresses ici sont basées sur des notions de proximité de lieu, boutique, temples et couleur de mur. J'ai pu trouver et essayer ici trois de ces lieux non inscrits dans les guides et que seuls quelques touristes trouvent et osent s'y restaurer. Ces endroits sont donc aussi des bons endroits pour lier connaissance avec eux sans oublier les locaux qui sont très heureux que nous goutions a leur spécialités. Le premier que j'ai vu et que j'ai gouté en dernier, est le stand de 'Malayo', une spécialité qui a besoin du frais de la nuit pour être réussi. Il n'est donc disponible que pendant une très courte période de l'année. Seuls quelques stands le propose, mais nulle ne peut le manquer quand il les croisent. De couleur jaune vif, la grosse timbale est remplie a craquer et alimente les petits pots individuels qui sont vendus 5 roupies (1 euros - 65/70 roupies). Cela ressemble a de la glace mais c'est de la crème fouettée a outrance pour prendre la consistance de l'ile flottante. Cette crème est parfumée au safran et laissée a reposer la nuit sur le toit, au frais, avant d'être battue le lendemain pour devenir malayo. Un véritable délice.

Mon prof de tabla m'avait conseillé de gouter a une autre délicatesse sucrée appelé thadaï ou thadaïn et dont le maitre se trouvait caché dans une petite échoppe peinte toute en orange vif (la couleur de la force, de la spiritualité et de Hanuman) a deux pas du cinema. J'ai trouvé le magasin de 'baba thadain' en me rendant au petit marché aux fleurs local, et adoré cette boisson au lait frais aromatisé à la rose et sucre de canne ainsi que de pistaches et noix de cajou, une option 'bang' à la pâte de feuilles de ganja donne à la boisson une coloration verte, alors que nature elle est jaunâtre. Je n'ai essayé que la version nature à 30 roupies et 'bang' a été l'explosion de gout et de douceur dans ma bouche.

Pour finir, les spécialités du sud, a base de produits en farine de dal (lentilles) sous diverses formes beignets fris, beignets cuits a la vapeur appelés idli, servies avec des sauces a la noix de coco, a la tomate et un bouillon de légumes épicés appelé sambar. Dans une des petits artères près du temple d'or, deux stands se font face, l'un avec les beignets, et l'autre proposant des dosa, qui sont des galettes très fines (semblables a nos crêpes) sur lesquels sont cuits des oignons, tomates et une pâte de légumes et pommes de terre, ainsi que de petits pois et un peu de paneer (fromage de buffle). Ces deux échoppes sont la même maison et sont souvent bondes de locaux, la fraicheur est donc garantie et je n'ai cesse d'y retourner pour me rassasier. J'y ai également gouté un dessert des plus étonnants, un beignet cuit vapeur trempé dans du curd (yahourt) parfumé a la poudre de piment rouge, au poivre noir et pour finir de la coriandre fraiche, une surprise en bouche mais un delice.

Varanasi is bustlong with locals, pilgrims and tourists, so food stals abd rstaurants are everywhere. For the western tastes, many lounges and cafés propose fresh food and drinks in a quiet and sometimes a beautiful setting. But this comes at a price and with free wifi. Getting back to food from and for the locals, choosing is a matter of observation and asking. The number and type of people eating and waiting for the food is a clear indication as is the freshes and cleanliness that is also easy to judge as all is done in the open, on the street. The first i sas and that i tasted last was the 'Malayo', a sweet cream that has the texture of beaten egg whites and that is perfumed with safron. Its a a winter speciality as the perfumed milk needs the fresh night air to set before being beaten to its exquisite texture without forgetting its taste and the vertues of its safron component.

Another great discovery was suggested by my tabla teacher. Its a fresh milk drink that is prepared with some dried fruit powder, sugar cane syrup and rose water. Its a dark yellow colour and tastes divine. Its rich and healthy and can even be prepared with a 'bang' that is a green paste made of 'green green grass'. I stuck to the standard version and the people that had the bang version liked it very much ;-) and actually most lassi shops here in Varanasi also offer bang versions of this traditional milk drink. In this shop, the naga (snake) protects the bang paste.

Southern indian dishes are also quite common here. They are mostly dal (lentil) flower based buns that can be fried or steamed in its Idli version. They also make fresh masala dosa, that are very thin pancakes in which fresh onions, tomatoes, peas, paneer (cheese) and a veg and potato paste are cooked. All these are served with Sambar sauce, a spicy veg broth, as well as a coconut and pepper sauce. Sometimes a fresh tomatoes sauce is also served. The place that became my daily stop was made of two shops facing each other more or less and owned by the same boss who managed the cash. It was a very popular shop so it was actually non stopservice guarantying the freshness of the produce. They also had a very different type of dessert that was a steamed dal bum with chilly and black pepper powder and a touch of fresh coriander, very different but actually very tasty

Videos sur you tube

J'ai mis des vidéos courtes, de ballades et d'expériences diverses a Varanasi

Links to videoas i have posted on you tube, they are short and give an inside eye to the city, ghats and people

Videos you tube

Varanasi
Monkeys - http://www.youtube.com/watch?v=pgdiMWPo4XI
Dive 01 - http://www.youtube.com/watch?v=_Q_VPPwqfLM
Ghats 01 - Burning - http://www.youtube.com/watch?v=IXcrCdEx2Ok
Ghats 02 - http://www.youtube.com/watch?v=Z-_YaOJsnNY
Ghats 03 - boys - http://www.youtube.com/watch?v=4SXslOyCRGE
Ghats 05 - guru - http://youtube.com/watch?v=4go5hk3T4Hw

Streets 01 - to chai man - http://www.youtube.com/watch?v=nC3gEND843A
Streets 02 - Malayo - http://www.youtube.com/watch?v=xlV2-SlbM5Q
Streets 03 - my tailor is fish - http://www.youtube.com/watch?v=UHlekAO5oeM
Streets 04 - Fat budha is not budha - http://www.youtube.com/watch?v=dPTP2DARy6Q
Streets 05 - shop - http://www.youtube.com/watch?v=AYsn6pPP4TY
Streets 06 - back to the guesthouse - http://www.youtube.com/watch?v=Lt6P3QD5pgw

jeudi 6 décembre 2012

Vishnu de pierre et pas d'argent

Je suis retourné au temple de Vishnu à fleur de Gange ce matin pour profiter de ce bel endroit avec les rayons du premier soleil. La cérémonie du matin se préparait, les statues étaient recouvertes de fleurs fraiches, les chants ont débutés puis les lumières des bougies ont servies a illuminer les statues pour les accueillir dans cette nouvelle journée. J'ai pu a nouveau admirer et toucher la statue de Vishnu et en fait elle est en pierre, même si l'image qui reste en moi est celle de la réflection pure de l'argent. Nous n'étions que 5 ce matin dans ce temple très spécial, pour un moment sans doute inoubliable.

I returned to the Vishnu temple this morning just after sunrise and the morning puja was being prepared, the statues of the gods covered in fresh flowers, the ghee paste put on wicks and onto a Naja (snake) burning plate that when lit is used to illuminate the gods, and, I suppose, to awaken the gods and welcome them to a new day. this ritual is accompanied by chants and the sound of the bell. I was able to approach and touch the statue before it was awoken and its in fact in stone, but the image that stays in my mind is that of shining silver. We were only five in this special place for the morning prayer and it will, with no doubt, stay in my mind for some time.

Le temple d'or / Golden temple

Hier soir, après le masala dosa, nous avons décidé avec ma voisine de balcon allemande de nous rendre au temple d'or, un des hauts lieux de l'hindouisme car reposoir d'un des 12 lingams sacrés repartis dans le pays. Ce temple, dont le toit est en or est un lieu de haute sécurité, il a un mur d'enceinte avec barbelés et miradors et des policiers partout, de nombreux contrôles et fouilles et un strict respect de la tradition hindou. Ouvert à tous, il peut etre interdit aux non hindous, c'est au bon vouloir des autorités. Nous sommes donc repassés à la guesthouse, poser nos chaussures et vider nos poches car tout sauf l'argent est interdit. Nous avons passé tous les postes de contrôles mais au dernier, le passeport était requis pour être porté au registre des visiteurs non hindous, nous ne l'avions pas. Heureusement la guesthouse n'étant qua deux minutes a pied, nous avons pu revenir illico avec nos papiers pour être enregistrés et entrer dans le temple. Le temple est assez petit et heureusement ce soir la, il n'y avait pas trop de monde. La queue pour accéder a la pièce centrale était très courte et en 2 minutes nous étions dans le coeur. C'est une petite pièce dont les murs en marbre sont de très beaux hauts reliefs de déités. Dans un coin, posé au sol, le lingam. Nous avons pu le toucher, verser nos offrandes de fleurs ainsi que du lait, avant de se faire pousser par les policiers qui font en sorte de dramatiser la visite en brusquant les dévots. Pris par l'engouement, nous avons souhaité continuer notre parcours religieux en nous rendant à un des deux seuls temples de Vishnu de Varanasi qui n'était pas loin car on nous avait dit un peu plus tôt qu'il se trouvait prêt du temple érotique népalais. Nous voila partis dans les ruelles... On demande des directions aux commerçants, on nous dit 'juste la a droite'... mais il n'y a rien ! On rebrousse chemin et on demande confirmation, l'homme décide de nous accompagner et s'engouffre a droite dans le noir le plus complet en nous disant 'attention aux marches, ce n'est pas éclairé', des enfants arrivent en courant derrière nous avec une lampe torche, nous sommes dans un tunnel. Au bout de quelques mètres nous tournons a nouveau a droite et nous voici en haut dune autre série de marches que nous reconnaissons et qui mènent directement au Gange juste à cote de la guesthouse, mais aucun signe d'un temple. Notre accompagnateur nous indique que le temple est en fait au raz du Gange mais qu'il est fermé à cette heure. Ce matin, je me suis donc dirigé vers cet endroit et en effet après quelques tâtonnements et des demandes aux quelques hommes se lavant dans le Gange de ce tout petit coin, ils me montrent une porte dans le mur donnant directement sur l'eau. Le temple se retrouve donc sous l'eau une partie de l'année, pendant la mousson. Je rentre et me retrouve dans un petit couloir qui mène a une minuscule et somptueuse pièce avec terrasse en marbre qui est l'antichambre de la petite pièce ou un très beau Vishnu allongé est posé, il est très petit mais somptueux, il est en argent massif. Dans l'antichambre seul trois personnes assises en tailleur méditent face au Gange. Je me joint a eux pour une bonne dizaine de minutes avant de me retirer et retourner à ma journée, je reviendrais demain pour voir le soleil se lever. Je dois ajouter que la veille j'avais acheter des guirlandes de Tulsi, basilic tropical aux multiples vertus, et offrande utilisée pour Vishnu. En arrivant devant le temple, les personnes me demandent ce que j'apporte, je porte la guirlande a mon nez et avec un grand sourire leur dit 'Tulsi', ils me regardent horrifiés et me disent que comme je viens de sentir la guirlande elle n'est plus bonne pour Vishnu. Je la jète donc dans le Gange, ils acclament le geste, je suis heureux à nouveau.
Vers 15h30 en revenant de ma balade du jour, le ghat central est bondé de militaires, le jet est en train d'être passé pour nettoyer, en continuant, je remarques que toutes les déités de tous les temples sont habillés et sont en beauté, certains temples ont plus de fleur que les autres jours, même des guirlandes. Je me renseigne, en pensant que c'est une fête, mais en fait ce jour est l'anniversaire de la démolition dune mosquée a Ahodhya par des Hindous qui a été le début de heurts violents entre hindous et musulmans, la sécurité est donc au maximum, je suis content d'être allé au temple hier soir, aujourd'hui ce n'aurait peut être pas été possible.

Getting into the Varanasi golden temple to see one of the 12 extra special lingams can be tricky and some times refused to non hindus. With my german neighbour, we decided after our evening dosa that the time was right. The streets adjoining the temple were quiet. We had to first leave our shoes and belongings at the guesthouse as nothing is allowed inside the temple, except for money. We were able to get past all the security screenings and to the door of the temple, before we were asked our passports for foreign visitor registration. Oups, we were not aware of this requirement and did not have our passports with us. Our guest-house being very close by, we were there and back in next to no time, registered and ready to enter. The building is quite small with its solid gold roof, and yes our instinct had been correct, it was not too busy so we were ushered into the inner sanctum very quickly. Its a very small room with marble walls and the lingam on the floor in one corner. We were able to deposit the flowers and cover the lingam with milk before been pushed out by the police as they like to enhance the drama by being a little brusk with the devotees and forcing them to move in and then of the sanctum. Feeling good with ourselves and in a spiritual mood, we decided to visit a Vishnu temple that was apparently very close, adjoining the nepalese erotic temple that was one ghat away from our guesthouse. Vishnu temples are quite rare and only 2 are in Varanasi. We were told this, when we had visited the flower market in the late afternoon and bought some Tulsi, indian basil, that has many virtues and is the traditional offering made to vishnu. We quickly arrived through the alleys to the zone close to were we thought the temple would be and started asking the people for directions. We were told that is was just there on the right, but we looked and looked but could see nothing. One man decided to take us. In fact, there was an opening leading back to the ghat through a tunnel, but in the night we could not see it. The man leaded the way and some kids came running behind with a torch which made it easier to progress in the dark tunnel. Outside, no temple but the steps leading to the ghat, the man told us the temple was in fact at the ridge of the water and was closed at this time. The next morning, I was back and going to the water edge, a small opening in the wall leaded to a small open room with a marble balcony that had a direct view on the ganges and a minute inner sanctum where a silver statue of vishnu lying down was placed. This was a very very peaceful lace with just a couple of people meditating in the small adjoining room, the rays of the rising sun warming their quiet faces. As for the Tulsi, when i arrived, the people in front of the entrance of the temple enquired about it, but as I replied I brought the Tulsi close to my nose to smell its strong fragrance. They look at me with a grave look and told me that it could not be taken into the temple if I had smelled it. I threw it into the ganges, they shouted a prayer for Ganga to accept my gift, i was happy. This morning as the sun rises, i will get out of my bed and go back there to sit in the rays of sun light and have my thoughts of the day.

dimanche 2 décembre 2012

Varanasi - Definition

Varanasi est un fabuleux paradoxe. La douceur et le calme du Gange, le bruit et le vacarme des 'grandes' rues de la ville, l'étroitesse du labyrinthe des ruelles de la vielle ville attenant le Gange sur plus de trois kilometres. Les vaches ont chacune leur territoire, les chiens errent et se reproduisent a tout va, les chèvres broutent tout, les poules et les coq domestiques s'occupent des pelures diverses; les quelques familles de singes, toujours a l'affut, les rongeurs de toutes sortes qui rasent les murs, et pour rythmer le tout, les processions mortuaires incessantes ou seuls les hommes portent, accompagnent et acclament les défunts couverts de draps colorés et de fleurs, ils sont attachés a un brancard de bois pour ainsi éviter la chute. ces processions avancent au pas course et en rythme dans les ruelles jusqu'au bûcher, ou, l'incinérateur, ceci, étant une question de budget car le bois coute très cher, mais, son odeur agréable, agrémente le dernier rituel de l'hindou.
Le gange, le gange, le gange, cette ville respire le fleuve et le sacré, c'est une des villes de shiva, le gange coule dans ses cheveux et tant de temples a sa gloire sont ici construits, certains majestueux, d'autres plus petits, les lingams sont partout tout comme les tridents qui matérialisent les trois fonctions de la trinité : création, préservation et destruction. Shiva est le dieu des champs de bataille et des champs de crémation. Tous les locaux et les touristes spirituels se baignent dans le fleuve sacré pour se laver, se purifier, se protéger et s'amuser. Le linge de toute la ville y est lavé plus blanc que blanc, tous comme les buffles, plus noir que noir. Toutes les couleurs et les odeurs, le vivant et le mort s'y rencontrent, humains et animal, et tout cela décoré par des milliers de fleurs qui terminent également leur parcours a flotter dans le fleuve sacré. Des bougies flottent sur des nénuphars faits d'une feuille, et l'illumine jour et nuit. Cette offrande est courante dans le rite hindou et le touriste est également friand de cette pratique fort romantique vendue entre 10 et 100 roupies en fonction de la couleur de la peau ou de la connaissance du prix. Varanasi est le summum quand il s'agit de ghats, ces marches qui mènent au lac, réservoir, piscine ou fleuve ou se déroule l'ablution. Il y'en a sans doute près d'une centaine, ils portent tous un nom et ont chacun leur communauté, temples et particularité ou fonction. C'est pour moi un délice de m'y promener et de me poser sur le balcon ou donne ma chambre qui a des tables et des chaises, sans oublier une vue directe sur le lever du soleil, et ou le restaurant du toit terrasse me livre mes commandes. J'entame ma troisième journée ici, je commence a me poser en Inde, a trouver mon rythme et mon alimentation, et je découvre des véritables merveilles, fraichement préparées, a déguster aux coins des rues. J'ai également commencé mes cours de tabla, c'est beaucoup plus difficile et plus technique que je ne croyais, car ce ne sont que des tambours, mais non, il y'a des positions de doigts, des notes et des accords. La musique est ici partout présente, des sons qui sortent de partout, enfants, téléphones portables, dévots, klaxon, moteurs de bateaux, générateurs, clochettes; les sons que je produit sur mon tabla se noient dans ce joyeux tintamarre, je participe ainsi au brouhaha mélodieux du quotidien de Varanasi

Describing Varanasi is very simple, its just an enchantement of light, color, sound, water, temples and of course sacredness. Of course the hustle and bustle of the town center and the main train station are overwhelming, but arriving at 5am has the advantage of travelling through a quiet and sleepy city for a few kilometers that lead to the pedestrian 'old city' that is a real labyrinth that borders the ghats and the Ganges on 3 kilometers. The city of temples is one of the Shiva cities of India and tridents are everywhere, so are lingams and so so many temples, some small and simple, others very ornate and ancient. The Ganges is the center of all attentions and activity and my room that is on a balcony has a great view of the local activities as well as the sun as it rises across the water every morning to bathe the city with its light. The locals and the devotees will bathe and pray in the holy river from morning till dusk when an 'aarti' ceremony will be the ultimate salute to the river god, and flowers and candles will join the other floating object that populate this river where life and death cohabitate in prayers. Cremations are ongoing and in the street that leads to the main cremation ghat, processions are more or less back to back. Only men carry the body and take part in the march to the pyre. The body, wrapped in colourful drapes and flowers is tied to a wooden stretcher to avoid the body from falling as they chant and franticly make it through the busy and narrow streets. Shiva is after all the lord of creation and destruction, of battle and cremation grounds so this final act of Hindu life naturally takes place here in Varanasi and the piles of scented wood cover the ghat with with a light perfume and millions of ashes. Dead and alive, human and animal all mix here, stray dogs duplicate at the speed of light, cows stand their ground and meander slowly around, a few monkey groups are always on the lookout, goats eat everything around, whilst the domestic chickens eat up the food scraps. The ganges is naturally used for laundry purposes and its very impressive to see how white the dobby whallas get the sheets by bashing the dirt outside the fabric in such murky water. I am now into my third day here and fifth in India and I am starting to unwind and settle into a rhythm and here in Varanasi I have started learning to play the Tabla drums so as to participate in the city's sounds that are a mix of drums, mobile phones, chants, kids screaming and laughing, boat motors generators and bells that finish it off for sunset. I am also discovering some delicious local delicacies sold on the street corners. The most surprising one being a desert made off a white dal bun floating in curd topped with red chilly powder, black pepper and freshly chopped coriander leaves.